[Coupe du monde] Qatar : des promesses non tenues en matière de droits des travailleurs migrants

7 février 2013 - Human Rights Watch

« …Les lois destinées à protéger les travailleurs sont rarement appliquées au Qatar. Il est courant pour les employeurs de confisquer les passeports, ce qui rend plus difficile le départ des travailleurs, lesquels s’acquittent de commissions de placement exorbitantes auprès d’agents qui opèrent au Qatar et dans les pays d’origine des migrants tels le Népal. Les travailleurs migrants n’ont ni le droit de se syndiquer ni celui de faire grève, bien qu’ils constituent 99 pour cent de la main-d’œuvre dans le secteur privé.

La kafala— système de parrainage des employeurs — lie la résidence légale d’un travailleur migrant à son employeur, ou « parrain ». Sauf cas exceptionnels et avec l’autorisation expresse du ministère de l’Intérieur, les travailleurs migrants ne sont pas autorisés à changer de travail sans le consentement de l’employeur qui les « parraine ». Si un travailleur quitte son employeur, y compris dans le cas où il aurait recours à cette solution pour fuir une situation violente, l’employeur peut l’accuser de fuite, ce qui conduit à son arrestation et à son expulsion. Pour quitter le Qatar, les migrants doivent obtenir un visa de leur parrain, et certains émigrants ont fait savoir que leur parrain le leur avait refusé.

De nombreux migrants ont dit avoir été mal informés sur le travail et la rémunération avant leur arrivée, et avoir signé un contrat sous la contrainte. Les mécanismes de signalement et les voies de recours ne sont en effet pas accessibles aux travailleurs migrants… »

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